Des milliers de fidèles ont célébré Ganesha, dieu hindou à tête d'éléphant

20Minutes.fr avec AFP | 04.09.06 | 10h24


La procession annuelle en l'honneur du Seigneur Ganesha, le dieu-enfant à tête d'éléphant de l'hindouisme, a rassemblé dimanche plusieurs milliers de personnes dans des quartiers du nord de Paris (Xe et XVIIIe arrondissements) habités par de nombreuses familles indiennes et sri lankaises.

Depuis onze ans, ce défilé célébrant Ganesha, dieu de l'amour et de la connaissance, dont l'effigie dorée juchée sur un char fend la foule, est organisé par le temple Sri Manicka Vinayakar Alayam, un des seuls temples hindouistes de la capitale. Situé dans le quartier de la Chapelle (XVIIIe), où vivent de nombreux Indiens, il est le lieu de départ de la procession.

Des milliers de personnes ont suivi durant quatre heures le cortège très coloré qui a sillonné les rues décorées de fleurs et de feuillages pour l'occasion, jusqu'aux abords de la gare du Nord (Xe) avant de revenir au temple.

Orné de guirlandes de jasmin et de fruits, le char portant la statue du dieu, somptueusement vêtu et couvert de bijoux, était tiré à la main par des hommes aux pieds nus, en signe de pureté et d'humilité.

"C'est un jour sacré pour notre communauté. On est heureux, on prie le dieu Ganesha tout au long de cette journée. Ma tante, mauricienne de passage à Paris, est ravie de voir qu'on célèbre dignement Ganesha", raconte Anjilidevi, 36 ans, parisienne d'origine indienne.

La procession attire chaque année plus de monde, Européens compris, venus en voisins ou de beaucoup plus loin, curieux ou passionnés d'une spiritualité qui prône avant tout le respect de la vie.

"Je vis dans le quartier et ça fait six ans que je fête le dieu Ganesha. les odeurs, les couleurs et l'ambiance sont incroyables, c'est une très belle procession. Je suis allée en Inde plusieurs fois et je reste très attachée à cette culture, c'est pour ça que je ne rate plus ce rendez-vous annuel", explique Myriam, 40 ans.

Autour du char de Ganesha, les fidèles portaient eux aussi des colliers de fleurs et de fruits, brandissant des pots où brûlait le camphre. Tout au long du parcours, le cortège laissait derrière lui une odeur d'encens et de jasmin. Des noix de coco étaient brisées devant le char, symbole de la dureté et de la douceur du monde.

Krisnmah, parisienne d'origine mauricienne, est venue pour la première fois dimanche à la procession. Car parmi les divinités hindoues, Ganesha (prononcé Ganesh) est "la plus proche du plan matériel de conscience, celle avec laquelle on entre le plus facilement en contact et la plus à même de nous aider au quotidien", explique-t-elle.

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